La nation est-elle une «     mère     »     ?

L'identité nationale est-elle essentiellement une affaire d'origine?    Réflexion sur l'identité nationale à partir de la lecture de la conférence d'Ernest Renan, prononcée à la Sorbonne en 1882, Qu'est-ce qu'une nation     ?

Renan développe une conception élective     : «     La nation est un principe spirituel (…) L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours     ».

1- L'exemple en 1871 de l'Alsace-Lorraine     : la nation n'est ni une race, ni une ethnie, ni une langue, ni une culture.

  • La discussion entre Renan et l'historien allemand David Strauss

  • Définir l'identité nationale en termes d'origine culturelle, c'est enfermer les hommes dans une identité figée et nier leur dimension universelle     : «     N'abandonnons pas ce principe fondamental, que l'homme est un être raisonnable et moral, avant d'être parqué dans telle ou telle langue, avant d'être membre de telle ou telle race, un adhérent de telle ou telle culture     »

2- La nation «     est un plébiscite de tous les jours     » fondé sur une mémoire commune

  • Elle n'est pas une pure construction de la volonté     : les hommes ne peuvent vouloir continuer de vivre en nation sans la mémoire d'un passé commun

  • Cette mémoire est une mémoire affective qui, en idéalisant ce passé, refoule les épisodes violents à travers lesquels s'est unifiée la nation

3- Examen critique de la thèse de Renan     : si la nation a besoin d'être portée par une mémoire commune, l'histoire est-elle pour elle une menace, en tant que discipline critique?

  • L'occultation du passé     : l'exemple du «     mythe résistancialiste     » (Henry Rousso, dans le Syndrome de Vichy)

  • Comment envisager les rapports entre la mémoire et la connaissance historique     ?

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