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Solenoide : SolénoMix Jan WAGNER

Autant vous en faire l’aveu d’emblée : cette semaine, votre imagination sera soumise aux lois de l’apesanteur sonore. En effet, Solénoïde donne carte blanche à un artiste qui œuvre à un rapprochement subtil entre son et image. Cet artiste, c’est le berlinois Jan Wagner qui avait fait l'ouverture de notre 16e Solénosphère avec un morceau mélancolique alliant piano, cordes et éléments technologiques, extrait de son premier album "Nummern" (Klangbad). Ce SolénoMix nous permettra de découvrir le faisceau d'influences dont il nourrit son esthétique si singulière. Un mix agrémenté de nombreuses pièces personnelles mais également de deux morceaux inédits, l’un de Rosa Anschütz et l’autre de Hans Joachim Irmler (ancien membre de Faust et pionnier du krautrock). 


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Je vous demande de vous arrêter : spéciale Jules Durand

Emission spéciale "Jules Durand"

avec Jean Pierre Castelain , John Barzman respectivement président et vice- président de l'association des amis de Jules Durand et Pierre Lebas secrétaire départemental de l'Institut de l'Histoire Sociale.

Jules Durand, né le 6 septembre 1880 au Havre et mort fou le 20 février 1926 à l'asile de Sotteville-lès-Rouen, est un syndicaliste libertaire français victime en 1910 d'une conspiration de la bourgeoisie havraise, parfois appelée l'« affaire Dreyfus du monde ouvrier » ou l'« affaire Dreyfus du pauvre ». Bien que les ouvriers aient répondu présent à l'appel pour défendre Dreyfus , les défenseurs de Dreyfus non ouvriers seront peu à prendre la défense de Durand. 

Syndicaliste révolutionnaire, secrétaire du syndicat des charbonniers (qui déchargent et mettent en sac le charbon arrivant par bateau), il est en 1910 au port du Havre, l’un des principaux animateurs d’une grève illimitée contre l’extension du machinisme et la vie chère.

À la suite d’une machination, il est accusé d'être le « responsable moral » de l'assassinat d'un chef d'équipe non gréviste, en réalité tué lors d'une rixe entre ivrognes. Il est condamné à mort mais suite à une mobilisation des ouvriers de tous les pays à l'appel de l'Internationale socialiste , le président de l'époque est contraint de commuer cette peine en sept années de réclusion.

Gracié partiellement , puis libéré en février 1911, il est totalement innocenté en 1918.

Cette reconnaissance passera totalement inaperçue avec la fin de la guerre. Et les responsables de la machination ne seront jamais inquiétés.

Innocenté, Jules Durand ne le sera jamais vraiment car humaniste convaincu , il est devenu fou peu de temps après son incarcération. Il n'a jamais pu comprendre qu'un jury puisse le croire coupable de ce qu'on l'accusait.

Il meurt en février 1926 dans un asile psychiatrique.

Lien de l'association des amis de Jules Durand :

 https://www.julesdurand.fr/