speciale soundtracks de films japonais
Le Haut-Parleur des Havrais•es
speciale soundtracks de films japonais
Episode 98 - lundi 19 décembre 2022
Pour cette dernière édition de l'année 2022, le trio de JVDDVA fait le choix de recevoir un des représentants du recrutement pour le corps de l'armée de l'air et de l'espace : Adjudant Davy.
"Dépoussiérer" les représentations au sujet de l'armée de l'air et de l'espace nous semble être un choix judicieux. Car si comme Cyril, lorsque vous entendez le grade "Adjudant", vous pensez au gendarme Cruchot (Louis De Funès) s'adressant à son supérieur Gerber (Michel Galabru), alors cette émission est aussi faite pour vous.
Tout au long de notre échange, l'adjudant Davy nous parle des nombreux métiers existants (une cinquantaine), des opportunités d'emplois à venir pour 2023 (entre 3 500 à 4 000 postes), des conditions de recrutement, et bien d'autres.
Pour en savoir plus, (re)découvrir les possibilités offertes par l'armée de l'air et de l'espace et comprendre tout ce dont parle l'adjudant Davy : https://devenir-aviateur.fr/
La playlist est toujours assurée par notre invité.
Au menu : Chris Corner qui interprète Gonna wanna (extrait de la BOF - Les chevaliers du ciel) ; NoFX qui réorchestre le célèbre Champs élysées (de Joe Dassin) ; puis un titre de Don Kool Dee qui nous livre Serre-moi un verre. L'émission se termine avec le cultissime Take my breath away par Berlin, en clin d'oeil à Top Gun et Top Gun : Maverick - l'aéronavale américaine.
JVDDVA reviendra le lundi 16 janvier 2023, pour une nouvelle année !
Nous vous souhaitons de belles fêtes pour clore 2022 !
Merci à vous toutes et tous pour votre fidélité.
Bonne écoute.
Alain. Cyril. Laurent.
Adjudant Davy
Le récit de la Genèse est présenté traditionnellement comme le texte du « péché originel ». Sa lecture valide-t-elle cette interprétation ? Ce récit enseigne-t-il la vérité de la condition pécheresse de l'homme, comme l'affirment Saint-Augustin (354- 430) et Pascal (1623-1662) à sa suite, - ou n'est-il qu'un texte anthropomorphique exprimant la vision d'un homme ignorant, selon la lecture qu'en fait Spinoza (1632- 1677)?
Peut-on dire qu'Adam, le premier homme, est puni par Dieu pour avoir désobéi à son commandement, et condamne le genre humain à la souffrance pour le prix de sa faute ?
1- Examen du récit de la Genèse (particulièrement de ses chapitres 2 et 3)
a- Les trois étapes du récit : 1- le don du jardin par Dieu et l'énoncé de son commandement ; 2- l'irruption du serpent : de la tentation à la faute ; 3- le châtiment de Dieu et l'expulsion d'Adam et Eve du jardin
b- Dieu a-t-il prononcé l' interdiction de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ou a-t-il exprimé seulement un avertissement concernant la nocivité de ce fruit ? La reformulation de l'énoncé divin par le serpent et la femme et son interprétation insistante en termes d'interdit (« Dieu a dit : (…) Vous n'y toucherez pas »)
c- Une mise en cause de la crédibilité de la parole divine
2- Les difficultés auxquelles se heurte l'interprétation théologique du récit en termes de péché originel
a- Une faute bien étrange dont Adam ne peut prendre conscience qu'en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal
b- L'idée d'une corruption de la nature originelle de l'homme est incompréhensible : comment comprendre que cet être que Dieu a créé bon et tout-puissant (il le fait à son image) fasse l'expérience de sa faiblesse en cédant à la tentation ?
c- Ces difficultés n'empêchent pas les théologiens et les moralistes d'affirmer le libre-arbitre de l'homme et de soutenir en même temps le dogme du péché originel
3- La critique par Spinoza des présupposés de cette conception théologique
a- Le libre-arbitre est une illusion ; il n'exprime pas une véritable liberté mais traduit une impuissance
b- C'est une illusion qui fait obstacle à la connaissance de l'homme et de Dieu
c- Dieu n'est pas à l'image que l'homme se fait de lui-même (en se croyant doté d'un libre-arbitre) : il n'est pas une volonté qui crée l'univers et qui s'adresse aux hommes par des commandements, et rétribue leurs actes par des récompenses ou des châtiments ; il est le Réel en sa totalité (la Nature) en tant qu'il se produit selon des lois nécessaires et produit toutes les choses qui sont en lui. Ses lois sont des « vérités éternelles » qui expriment des rapports nécessaires et non des commandements.
4- La lecture que fait Spinoza du récit de la Genèse (Traité théologico-politique, chapitre 4)
a- Le récit de la Genèse exprime la vision anthropomorphique d'un ignorant qui imagine Dieu comme une volonté qui s'adresse à lui et exige de lui obéissance
b- Selon ce récit, Dieu n'interdit aucunement à Adam de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal, mais il l'avertit de sa nocivité. Il ne peut donc pas y avoir de faute d'Adam.
c- Ce n'est qu'après en avoir mangé et souffert de son effet nocif, qu'Adam interprète sa souffrance comme le châtiment de Dieu
Conclusion : En quoi le fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal agit-il comme un poison ? Réflexion sur la différence entre la morale et la sagesse.
Bibliographie :
Genèse, chapitres 2 et 3
Spinoza : Préfaces des 3ème et 4ème parties de l'Ethique, Traité politique, chapitre 2, § 6 ; et surtout, Traité théologico-politique, chapitre 4.