Episode 132
Le Haut-Parleur des Havrais•es
Episode 132
HERMAN DUNE. GOOD FOR NO ONE – 3:50
The Portable Herman Dune, BB*Island, 2022
JOLIE HOLLAND. THE FUTURE – 3:45
The Living And The Dead, Anti-, 2008
STEVE ABEL & THE CHRYSALIDS. CINDERS OF THE SUN – 3:15
Flax Happy, Kin’sland records, 2008
CARLA PALLONE. LA CURIOSITÀ / IL SEGRETO – 2:25
E Tu Chi Sei ? (single), Impersonal Freedom, 2022
CARLA PALLONE. LA BARONESSA – 0:50
E Tu Chi Sei ? (single), Impersonal Freedom, 2022
STRANDED HORSE. SHIELDS – 5:25
Humbling Tides, Talitres, 2011
NADINE KHOURI. VERTIGO – 4:55
Another Life, Talitres, 2022
TRACY CHAPMAN. BROKEN – 4:15
Let It Rain, Elektra, 2002
PJ HARVEY. THE GARDEN – 4 :10
Is This Desire ?, Island records, 1998
SWELL. SOMETHING TO DO – 6:05
For All The Beautiful People, Beggars Banquet, 1998
Les biopics qui racontent les vies des grandes chanteuses d'opéra s'arrangent pour magnifier les coïncidences entre le destin des cantatrices et celui des héroïnes tragiques qu'elles ont interprétées. Dialogue avec Pierre Degott et Catherine Peillon autour de la brisure qui rompt et structure la vie déchirante telle que le cinéma aime la projeter sur le compte des divas.
Après "Une enfance de rêve", Catherine Millet poursuit dans la veine autobiographique avec "Commencements", le récit de ses débuts dans le monde de l’art contemporain. Son histoire personnelle, ses rencontres amicales et amoureuses, son passage à l’âge adulte, sont étroitement mêlés à la découverte de ce milieu dont elle choisit de faire son métier. Elle brosse le portrait d’une époque et d’une génération, marquée par des artistes dont les carrières se sont poursuivies jusqu’à aujourd’hui.
Au théâtre des Bains-Douches, Augustin Mal n’est pas un assassin, texte de Julie Douard, mise en scène d’Olivier Lopez (Bienvenue en Corée du Nord), ENTRETIEN avec FRANCOIS BURELOUP, comédien, mardi 8 novembre 2022.
Monologue inspiré du saisissant roman de Julie Douard, la pièce se trame comme une enquête. Ou plutôt l’audition d’un suspect. Augustin parle de lui, de ce qu’il a fait, de ce qu’il est. Au fil des mots qu’il égrène, l’autoportrait se dessine en trompe-l’œil. À mesure qu’avance sa logorrhée, la part d’ombre déborde ce personnage qui croit en sa lumière. Il se décrit malin, séduisant, drôle, admirable… ne serait-il pas plutôt idiot, couard et paranoïaque ? De ce décalage désolant naît une atmosphère étrange, parfois glaçante et souvent grinçante.
La justesse du texte et son interprétation par François Bureloup, acteur inclassable, déconcertent les spectateurs qui oscillent entre rejet et compassion pour cet être bizarre, collectionneur de slips et de déconvenues, incapable de trouver sa place parmi les hommes (et surtout auprès des femmes) qui s’accordent à le laisser de côté.
Olivier Lopez met cette fois encore l’humour et l’absurde de sa mise en scène au service d’un sujet qui confronte notre monde à ses marges et ses zones de fragilité. En donnant vie à cet Augustin de papier, il interroge sur la solitude de notre société et sur sa capacité à générer des monstres.